Approche

Observer, échanger, proposer, impulser et accompagner

Articuler les dimensions sociales, urbaines et territoriales à chaque étape d’un projet

Territorialiser l’analyse des questions sociales pour faire émerger des clés de lecture et des stratégies sur mesure ; asseoir l’élaboration des programmes et des projets sur la compréhension des situations habitantes, des dynamiques socio-territoriales à l’œuvre et des besoins actuels et futurs ; faire dialoguer les échelles, du « rez-de-chaussée au grand territoire » : tels sont les principes qui guident notre intervention et que nous appliquons à chaque phase d’une démarche de projet (diagnostic, concertation, définition de la stratégie et du programme, mise en œuvre, évaluation…).

Stratégie, programmation et plan d’actions

Nos outils

Enquêtes, diagnostics et études

Nous nous attachons à croiser de manière méthodique les outils de la sociologie, de l’ethnographie et de l’analyse urbaine et territoriale. Nous proposons un agencement sur mesure des méthodes, étroitement adapté au territoire ainsi qu’aux enjeux et objectifs de chaque mission.


  1. Les entretiens individuels et collectifs

    qui permettent d’appréhender l’organisation et le fonctionnement social d’un territoire, les modes d’habiter, les perceptions et les pratiques, les attentes et les projections, mais aussi d’identifier les facteurs de blocage, de tester des hypothèses de projet avec les parties prenantes…


  2. Les outils statistiques et cartographiques

    qui permettent de qualifier les composantes d’un territoire ou d’une population, de mettre en évidence les dynamiques socio-territoriales à l’œuvre et d’identifier/projeter les besoins actuels et futurs. Ces outils constituent en outre des supports d’échanges et de co-construction avec les parties prenantes.


  3. L’observation in situ, les échanges spontanés et les cartes mentales

    qui permettent d’identifier les usages, les perceptions, les modes d’appropriation, l’ambiance et les rythmes sociaux d’un quartier ou d’un territoire.


Concertation et mobilisation des parties prenantes

La concertation comme support de pédagogie croisée

Si la réflexion territoriale nécessite une vision globale et stratégique à moyen et long termes, un territoire est fréquemment appréhendé par ses forces vives sur des temporalités plus courtes et selon des logiques affectives et parfois parcellaires, les  « espaces pratiqués » ne recoupant que peu les périmètres administratifs ou de projet.

Nous considérons ainsi la concertation comme un vecteur de pédagogie croisée : elle permet de tirer parti de l’expertise d’usage des habitants et acteurs locaux, tout en stimulant leur appropriation des enjeux, des temporalités et des logiques d’action qui sous-tendent le projet.

De la nécessité de combiner le « faire venir » et le « aller vers »

L’implication dans une démarche de concertation nécessite de disposer de certaines ressources (temps, compétences…) et de se sentir légitime pour exprimer un avis. Il apparaît ainsi que les instances de concertation traditionnelles donnent souvent la parole à ceux qui la détiennent déjà… C’est pourquoi nous combinons les logiques du « aller vers » et du « faire venir » : outre les modalités classiques de concertation (ateliers, balades, réunions publiques…), il s’agit de s’insinuer ponctuellement dans la vie du territoire à travers des stands forains (marché, sortie d’école, etc.) ou des micros-trottoirs pour recueillir la parole de ses habitants et de ses usagers qui ne viendraient pas spontanément dans des temps de concertation plus formels.

Voir quelques outils mobilisés

Des ouvrages qui nous inspirent

    • Georges Pérec, La vie mode d’emploi, Fayard, 1978. Et toute l’œuvre de Georges Pérec pour sa force descriptive, son appétence pour l’ « infra-ordinaire », son autodérision… et parce que nous souscrivons aux principes « oulipiens » pour qui les contraintes démultiplient les possibles !
    • Kévin Lynch, L’image de la cité, Dunod, 1960. C’est parce que la ville est d’abord une affaire de perceptions et de pratiques que sa transformation nécessite la mobilisation de compétences sociologiques et anthropologiques. En s’appuyant sur l’élaboration de cartes mentales, cet ouvrage traite du rapport entre les formes urbaines, les représentations sociales et les usages de la ville. Autant de questions qui mobilisent au quotidien l’agence ARCUS
    • Didier Lapeyronnie, « La ville en miettes », Revue du MAUSS, n°2, 1999. « En superposant les époques comme un palimpseste », la ville matérialise à la fois mémoire et appartenance collective. A rebours du mouvement moderne, cet article nous invite à lier les dimensions historiques, sociales et démocratiques qui façonnent la ville.
    • Jane Jacobs, Déclin et survie des grandes villes américaines, Parenthèse, 2012 (première publication 1961).
    • Considérant la ville comme une « énergie sociale » et comme un espace où cohabitent nécessairement des fonctions et des usages hétérogènes et parfois antagonistes, cet ouvrage développe une critique (encore) d’actualité à l’égard de la pression normalisatrice et technocrate qui contribue à aseptiser les espaces urbains.
    • Michel Bonetti, Barbara Allen, L’habiter, un impensé de la politique de la ville, Nouvelles éditions de l’Aube, 2018. Capitalisant plus de 30 ans de recherche appliquée dans des quartiers d’habitat social, les sociologues du CSTB proposent de replacer la compréhension des modes d’habiter, des situations habitantes et du fonctionnement social au cœur des projets de rénovation urbaine. Déplorant le monopole de la « vision spatialiste » dans la fabrication de la ville, cet ouvrage milite pour une meilleure articulation des approches sociologiques, urbaines et architecturales dans la politique de la ville.