Co-définir le programme de réaménagement du cœur de bourg d’une commune littorale

Le bourg du Porge, à l’interface entre la façade océanique et la forêt « landescot », a connu un changement d’échelle inédit depuis 20 ans. Il cristallise les problématiques rencontrées par la commune, avec notamment :

• Une difficulté à « polariser » les différents secteurs de la ville – qui se connectent parfois plus facilement avec les axes d’entrée et de sortie de ville qu’avec le centre – et les pratiques sociales des habitants, qui s’organisent désormais sur des territoires éclatés et lointains ;
• Une image, un paysage et un fonctionnement préemptés par l’omniprésence de la voiture, la place Saint-Seurin jouant la fonction d’un « rond-point » de fait, sans pour autant que les conditions de stationnement soient réellement satisfaisantes ;
• Un déficit de visibilité et d’incarnation du récit, de l’identité et du patrimoine historique de la commune ;
• Un dispositif d’équipements relativement peu lisible et parfois inadapté aux attentes et aux besoins, tant sur le plan de leur dimensionnement que de leur vocation et des activités proposées ;
• Une vie sociale conditionnée par la saisonnalité et une faible appropriation des espaces publics à l’année.

Face à ces problématiques, la nouvelle municipalité du Porge a engagé une démarche de redynamisation du bourg, à travers la mise en place de comités consultatifs devant permettre aux habitants de se réapproprier le fonctionnement de la vie locale, ou encore la préfiguration d’un tiers-lieu.

Notre groupement a accompagné la commune dans la réalisation d’une étude urbaine participative à l’échelle du bourg, afin de :

• Etablie un état des lieux du fonctionnement de la commune et des attentes/besoins de la population et des forces vives locales en s’appuyant sur le vécu et les attentes locales ;
• Identifier les lieux, les fonctions, les supports et les démarches susceptibles de stimuler l’animation du centre-bourg tout au long de l’année, de renforcer l’appropriation de celui-ci par les habitants et de régénérer le lien social ;
• Définir de manière collégiale un schéma d’intervention stratégique à l’échelle du bourg, qui se traduira par un préprogramme en matière d’espaces publics et d’usages, d’équipements et de services et, le cas échéant, d’habitat, mais aussi par des démarches plus « immatérielles » ;
• Expérimenter une nouvelle manière de « fabriquer » la ville, dans le prolongement du processus engagé de création d’un tiers-lieu.